mag.Escale à Iasi pour Bernard Pivot
"la plus francophonedes villes roumaines"magazine Double je :Spéciale Roumanie jeudi 30 septembre à 23.00
Après le Portugal en juin dernier, Bernard Pivot consacre l’intégralité de son émission à la Roumanie. Difficile pour lui de partir à la découverte des pays francophiles de l’Europe de l’Est sans débuter par la Roumanie.Une émission risquée
"Il est plus aisé de réaliser un Double je depuis Venise, Berlin ou
Alexandrie que d’emmener les téléspectateurs de France 2 et TV5
dans une ville située au nord-est de la Roumanie. Mais une émission
comme la mienne doit prendre ce risque en sortant de temps à autre
des sentiers battus…
Et contrairement au Portugal, où de moins en
moins de jeunes optent pour le français, l’enseignement de notre
langue s’est maintenu en Roumanie. Si dans ce pays francophile, la
tradition, la langue et la culture françaises sont célébrées et étudiées, ilexiste aussi un contexte historique qui a permis d’en préserver L’apprentissage. En effet, les Ceausescu, pour se singulariser et montrer leur indépendance à l’égard de Moscou, préconisaient le français comme première langue au détriment du russe.
Aujourd’hui,les jeunes apprennent l’anglais pour les affaires et notre langue pour la culture."
Iasi
"Bien que cela puisse sembler bizarre, nous n’avons pas enregistré
l’émission à Bucarest. C’est à la limite de la Moldavie et de l’Ukraine,dans une ville universitaire nommée Iasi que nous avons réalisé Doubleje. De tradition, c’est la plus francophone des grandes villes roumaines.
Parmi mes rencontres, je retiens celle d’une professeur enseignant le
français à l’usage des Roumains désirant émigrer au Québec. Et celle
d’une autre professeur amoureuse de notre pays. Du temps des
Ceausescu, et bien que donnant des cours de français, il lui était
interdit de quitter le pays, aussi avait-elle demandé à ses enfants de disperser, à sa mort, ses cendres au dessus de Paris. Avec la fin du communisme, elle a enfin pu découvrir notre capitale."
Emerveillés
"La première fois que je me suis rendu en Roumanie, c’était deux ou
trois ans après la chute du mur de Berlin. Les enseignants roumains
dispensaient leurs cours de français dans un tel dénuement que j’avais fait appel à la générosité des téléspectateurs de Bouillon de culture.
Avec l’argent récolté, j’ai pu acheter puis distribuer dans plusieurs
écoles, collèges et lycées, des Petit Robert, des Petit Larousse, des
livres de grammaire et des Bescherelle. Je garde un souvenir
inoubliable de ces hommes tenant ces livres neufs avec tant de fierté,de plaisir et d’émerveillement.Qu’ils sont forts, ces Roumains !
"Au lendemain de la finale du Mondial 98, j’ai organisé à la Sorbonne
une dictée à l’attention de toutes les délégations étrangères de jeunes venues assister aux matches. Les Roumains sont arrivés premiers.
A l’annonce des résultats, l’euphorie qui a gagné leurs rangs équivalait à celles des Français lors du but final. Ils étaient si fiers d’avoir remporté cette dictée. Une fierté que j’ai retrouvée chez les personnes rencontrées à Iasi. Il aurait été impensable d’imaginer un jour clore Double je sans passer par la Roumanie."
luni, septembrie 27, 2004
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